La digne mort de la guerrière
"-Comme l'oiseau de feu qui renaît de ses cendres,
La douceur de la vie se perd vite dans les méandres,
D'un gouffre sans fond qui tout doucement,
Emporte d'un seul coup ce qui rattache les vivants,
A un monde froid et sans cœur,
Ou le seul réconfort se retrouve dans la douceur."
« Quand l'aile du dragon froisse l'air,
Lorsque que je ne vois plus la lumière,
Que mes pieds perdent leurs appuie sur terre,
Et que de ma gorge sort un cri de guerre,
Je fais une révérence,
Et entame ma dernière danse,
Tire lame et coule le sang,
Cette bataille fut mon dernier chant.
Et rien que pour cette mêlée,
Mon esprit c'est transformé,
Mes yeux sont devenus flamme,
Et j'engage enfin ma lame.
Sous des flots de sang,
J'enrage, je fulmine et je sens,
Des regards posés sur mon corps,
L'odeur acres des hommes en efforts.
Et cette ultime bataille,
S'achève avec une entaille,
Et c'est avec mon épée,
Que mon corps fut transpercée.
En levant d'un air hagard,
Mon visage pour jeter un regard,
Sur la scène qui se déroule autours de moi,
Et je comprends alors cette loi.
Mon corps s'affaisse,
M'enfonçant avec délicatesse,
Dans ce que viens de créée,
Et sais que ma victoire est assurée.
Alors quand s'effacent tous mes doutes,
Lentement je reprends ma route
Car sur le sentier sombre de la mort,
Je suis seule détentrice de mon sort. »